S’il y a un cinéma vivifiant, qui a encore la pêche, qui a quelque chose à dire, et qui ne se noie pas sous les budgets, c’est bien le cinéma italien. Ou alors, on nous cache les nanards qui sortent là-bas. En tout cas, le cinéma de genre se porte bien (Arriverderci Amore Ciao), comme le cinéma politique. Daniele Luchetti avait réalisé un très bon film (Le Porteur de Serviette, sur la montée du berlusconisme), et il remet le couvert avec un film très frais et très fin : Mon Frère est Fils Unique.
Deux frères, issus d’un milieu ouvrier, plutôt joyeux vont plonger dans le néo-fascisme et les Brigades Rouges, au cœur des années de plomb. Entre eux, une femme passera de l’un à l’autre. Le génie de Luchetti est de traiter ça comme une comédie italienne, avec la mama, les filles, les mobylettes, et montrer l’action politique comme un délire adolescent. Imperceptiblement, pourtant, la comédie vire à la tragi-comédie, et c’est presque une surprise, une véritable rupture de ton dans le film.
Porté par des comédiens superbe, Mon Frère est Fils Unique vaut vraiment le détour.
14 octobre 2007 à 21 h 57
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15 janvier 2008 à 0 h 34
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