Attention : copie illégale. Quelqu’un a piqué le DVD d’Alien, en a fait des copies, et les vend sous le manteau dans les UGC et MK2 de la région parisienne. Signé d’un certain Scott Ridley (parodie de Ridley Scott, auteur du premier Alien), le film s’appelle Prometheus et nous propose ce Coca de supermarché en marque distributeur. Ce goût de plastique cheap que l’on retrouve dans les téléfilms du câble : sous-Titanic, sous-2012, ou sous-Starship Troopers.
Evitez donc de vous faire berner, car il n’y a rien, je dis bien RIEN à sauver dans cette palôte imitation. Acteurs invisibles (sauf le toujours génial Michael Fassbender), effets spéciaux au rabais, créatures en plastique, vaisseaux rutilants façon Transformers, sans parler des décors, ridicules, minables, pathétiques.
Tout cela ne serait pas trop grave s’il y a avait au moins de l’idée derrière tout ça. Mais non, on ne comprend rien à l’intrigue, ni même comment ça va rejoindre la série des Alien et celles des Alien vs Predator (même si ça lance quelques explications, vite contredites par les événements). Que veut la Weyland Industries ? Le secret de l’immortalité ? OK, mais où est le lien avec les peintures rupestres découvertes par Shaw (Noomi Rapace) ? Pourquoi le robot tente des expériences sur son boy-friend ? Si elles échouent, pourquoi vouloir quand même retourner dans le vaisseau ? Ces questions, on peut se les poser sur toutes les composantes de l’intrigue. Je vous épargne tout cela, je suis parti m’acheter un 357 Magnum.
Car l’odieux responsable de tout cela, c’est Ridley Scott, pas n’importe qui, même si nous avions déjà essayé de l’abattre dès les débuts de CineFast. Mais la bête bouge encore ! Il nous manque une Ripley pour lui faire un sort au lance flammes, Nostromo style.
Car ce déluge de mauvais goût, cette réalisation pourrie, c’est la faute de Ridley Scott, pas celle de la production, ou du scénario minable de Damon Lindelof, non c’est celle de Sir Scott, qui se permet non seulement de piétiner son chef d’œuvre, mais en en copiant les moindres recoins.
Même façon de filmer (caméra glissant dans le Prometheus exactement comme dans le Nostromo de 1978, même idées de décor (l’intrigue se passe trente ans plus tôt, mais la technologie est plus avancée, allez savoir pourquoi ?), mêmes dialogues, piqués ligne par ligne (« Nous avons quelques différences » « une tempête approche, dépêchez-vous de rentrer »). Mêmes situations, remises au goût du jour (un robot à la tête tranchées, des bestioles dans des urnes, qui sautent au visage d’imprudents astronautes, leur masque qui fond, une forte femme qui ferme le sas pour éviter toute contamination, la tempête qui menace, etc.) Ce n’est plus des clins d’œil, c’est du plagiat ; comme si Dylan réécrivait une chanson en Sol Ré La qui s’appellerait « Banging on Paradise’s Portal ».
Ça ne serait pas Prometheus, ça ne serait pas Ridley Scott, on se bidonnerait dans la salle.
Mais là, on a juste envie de pleurer.
27 janvier 2013 à 20 h 26
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