Cette chronique traînait depuis longtemps dans un coin de mon cerveau, mais la sixième revoyure de Star Wars a finit par m’en convaincre : oui, il faut en finir avec George Lucas !
Débarrassons-nous tout de suite des indéniables qualités du garçon : oui, avec Star Wars, George Lucas a complètement modifié le business à Hollywood. Après Star Wars, l’usine à rêves n’aura jamais autant mérité son nom. Concrétisant un phénomène déjà lancé par les Dents de la Mer, Star Wars a changé à jamais le visage de cette industrie. Sur 3 plans :
-
1/ Le public visé :
pour la première fois en dehors des dessins animés et autres « Coccinelle à Monte Carlo », on visait le public des enfants, qui allaient faire le triomphe de Star Wars, car avides de voir le film, mais surtout de le revoir, encore et encore.
-
2/ le marketing des films :
dès le départ, George Lucas eu cette intuition géniale : le film étant hors budget, il renonça à une partie de son salaire, mais demanda à conserver les droits dérivés. On lui rit au nez, mais… la Fox accepta ! Sachez que depuis, notre George a gagné 9 milliards de dollars uniquement avec ça…
-
3/ la façon de faire des films :
on ne compte plus les révolutions technologique que George Lucas a amené au travers de Star Wars : caméra pilotée par informatique, effets spéciaux, son THX, film numérique, George Lucas est le grand magicien, le Méliès de la fin du XX° Siècle.
Que lui reprocher alors ? Fan de science fiction, je ne le cache pas, j’ai mangé mon chapeau en voyant la première trilogie en 1977. Doublement. D’une part, de voir qu’une histoire aussi simpliste était portée à l’écran (le space opera n’est pas le genre le plus chic de la SF), mais aussi de comptabiliser les emprunts faits à droite et à gauche pour bâtir « son » univers : nombreux emprunts chez Dune, les Flash Gordon des années 30, etc.
Bien sûr, si Star Wars a eu et continue d’avoir le succès que l’on sait, c’est que si Lucas n’est pas un formidable créateur, c’est un grand synthétiseur d’histoires, qui sait nous jouer l’histoire éternelle qui habite tous les contes : le Parcours du Héros (avec ses épreuves, ses quêtes, sa nemesis), qui sous-tend les histoires de Siegfried à Beowulf, en passant par toute la mythologie grecque.
Non, là où George Lucas est minable, c’est en tant que scénariste et que metteur en scène. Il suffit pour ça de voir tout simplement la Trilogie. Le premier Star Wars, écrit, produit et réalisé par George Lucas, est tout simplement consternant. Les dialogues par exemple, avec les réplqiues de Luke, vantant à tout bout de champ tel ou tel vaisseau X-19 ou T-16, sont à gerber ; les personnages sont inexistants, ou ridicules. Heureusement, Han Solo vient apporter un peu d’air au bout d’une demi-heure.
Mais il suffit de passer à la suite, L’Empire Contre Attaque : pour constater la différence. George Lucas n’est plus qu’ Executive Producer, et c’est dejà beaucoup ! Le scénario est confié à une écrivaine réputée dans le milieu, Leigh Brackett, et un scénariste doué, Lawrence Kasdan, qui réalisera ensuite trois petits chef d’œuvre (La Fièvre au Corps, Silverado et Grand Canyon). A la réalisation, un vétéran, Irvin Kershner. Il en sera de même pour Le Retour du Jedi, réalisé par Richard Marquand.
Et si la Prélogie est aussi mauvaise, c’est qu’elle reproduit le même schéma : écrite, produite et réalisée par George Lucas. Donc, George, on t’en supplie, on n’a rien contre toi !! Tu est un grand producteur (Indiana Jones, Star Wars), tu as même été un excellent réalisateur sur les films que tu n’as pas produit toi-même (American Graffiti, THX1138), alors je t’en prie, ne mélange plus les genres…
7 janvier 2008 à 18 h 59
Cette chronique, il fallait la laisser traîner au fond de votre cerveau professeur. On sait tout ça depuis bien longtemps. Mais même si on a plus 14 ans on y retournera même si il décide d’en faire d’autres !
7 janvier 2008 à 20 h 50
oui, c’est d’ailleurs une vraie question : pourquoi ne résiste-t-on pas ? parce que ca ne coute que 9€ ? parce que ca ne dure que 2h ?
12 janvier 2012 à 19 h 42
[…] Fanboys a tout pour réussir, mais pourtant déçoit. Il repose pourtant sur une idée de départ formidable : en 1998, un geek fan de Star Wars, est atteint d’une maladie incurable. Il n’a que trois mois à vivre, ce qui va l’empêcher de voir le nouvel opus de Georges Lucas,La Menace Fantôme, que la planète Star Wars attend depuis Le Retour du Jedi. Ses amis décident de l’emmener en Californie, de s’introduire dans le Skywalker Ranch, et de dérober une copie du Graal Jediesque à l’ermite barbu créateur de wookies. […]