Pour reprendre l’une des expressions favorites du Framekeeper, voilà une franchise qui tient la route. Nous voilà donc au sixième produit dérivé du film de Ridley Scott, mais surtout à la première suite de l’excellentissime Alien vs Predator. Autant le Professor avait été énervé par les suites d’Alien, autant il se délecte de la Grosse Connerie qui s’Assume qu’est Alien vs Predator.
Un scénario épais comme un sandwich SNCF, mais qui tient la route : Arriverons-nous à l’hélicoptère !!??? Le casting habituel : la lycéenne blondasse, le vendeur de pizza, l’ex-marine (une femme cette fois-ci), le gentil flic. Des dialogues rigolos. Deux heures de bonheur, je vous dis. Et puis le plaisir sadique de jouer du côté des monstres. Dans Alien, c’était l’inverse : nous étions scotchés, comme Ripley et Dallas, à l’intérieur du Nostromo. D’où la terreur qu’inspire, encore aujourd’hui, le film. Ici, c’est l’inverse, on n’y croit pas une seconde, mais c’est ça qui est bien : on s’en fout ! On sait ce qu’est un alien, on connait les predators ! On se demande pourquoi nos pauvres héros n’en savent rien. Ne vont-ils jamais au cinéma ?
Seul bémol, quelques mystères inexpliqués dans le scénario : d’où vient cet Alien/Predator ? Et pourquoi le Predator le chasse ? Il faut probablement avoir lu le comics, surfé sur un site de fanboy, lu l’intégralité de Mad Movies pour en comprendre les tenants et les aboutissants ? Sans parler de la fin, mysterieuse elle aussi, qui augure d’un metaplot avec complot à la X-Files, et donc d’une suite. Bientôt Alien vs Predator III : Mulder vs Scully ?
1 février 2008 à 0 h 05
Enervé par les suites d’Alien ??? On parle bien d’Aliens de Cameron et de Alien 3 de Fincher ??? Tu as bu ??? Allez j’ose dire que les ép. 2 et 3 sont supérieurs au 1er : + fun pour le 2ème, + beau pour le 3ème …
Bon ok sinon le Long Destin d’Alien Poulain de Jeunet est l’épisode de trop, malgré l’absence bienvenue d’A. Tautou qui aurait pu remplacer Sydney et parler à la mère Alien comme à un nain de jardin ou à un descendant caché du Christ … bref, ça aurait pu être encore pire …
1 février 2008 à 2 h 17
Mon dieu ! Mais qu’est ce que c’est que cette maladie ! Vous êtes frappé vous aussi de cette alienisitus viralae, virus répandu chez les cinéphages invétérés, qui veut nous faire croire que les suite d’Alien valent mieux qu’Alien.
Un seul remède : une prise d’Alien (le seul, l’unique, pas de médicament générique) tous les soirs avant de se coucher. Cauchemars garantis, guérison en une semaine…
4 février 2008 à 23 h 07
Une suite peut être supérieure à l’original et on a des tas d’exemples sous le coude : L’Empire Contre-Attaque (ou le triomphe de Darth Vador), Les Bronzés Font Du Ski (ou la loose totale de Jean-Claude Dusse), Terminator 2 (ou Schwarzy au pays de l’humour), Batman Returns (ou comment faire peur aux kids américains avec un super-héros), Aliens donc (ou comment transformer un bon concept très austère en un excellent blockbuster avec plein de moyens), La Mort Dans La Peau (le même que le précédent en mieux réalisé), Astérix Mission Cléopâtre (ou comment se servir d’une franchise pour complètement la détourner et faire autre chose) …
5 février 2008 à 12 h 01
Vous avez une mauvaise manie, jeune Drogo : me faire dire ce que je n’ai pas dit. Relisez moi avant de plonger votre plume acerbe dans le venin de la mauvaise foi (ce qui, vous l’aurez remarqué, n’est pas du tout mon genre
Je ne dis pas que les suites sont mauvaises par essence, – vous en faites d’ailleurs l’éloquente démonstration. Non, je dis juste que ce n’est pas le cas de la franchise Alien.
Le premier Alien est un chef d’œuvre du cinéma, le second c’est « autre chose », mais sûrement pas Alien, et sûrement pas un chef d’œuvre. Le troisième est un prémisse de l’œuvre Fincherienne, et propose un peu plus de profondeur, mais ce n’est toujours pas Alien (on ne peut pas chasser au colt 45 une créature qui résiste à tout dans l’épisode 1 !) Le quatrième (Jeunet), est un bon Jeunet (ce qui est rare), mais la fin est grotesque.
Tout ça, une fois de plus est un problème de genre : si ces films se prenaient moins au sérieux, ça passerait. C’est le cas des Alien vs Predator, et ça marche. Ils sont passés clairement dans la série B, et ça me va.