Pour une fois, tout le monde est d‘accord : le public d’Allociné et les critiques ont décerné une seule étoile (le minimum) à la pharaonade mégalo de Monsieur Langman. Lequel, non content de vouloir signer lui-même le film (il n’est théoriquement que producteur*), se pavane dans les gazettes toute honte bue, et, chargé de l’arrogance de César, ne parle que de marketing : « film à l’humour consensuel », « drôle de Bruges à Marseille », « 10 millions d’entrées à faire pour être rentable », « 5000 salles », « budget record de 78 M€, et 20M€ de plus pour la promo ».
Il se trouve, semble-t-il, que le film est mauvais. Pas légèrement mauvais, comme une Grosse Connerie peut l’être, non, il a l’air très mauvais. Même la presse la plus amicale le démolit (les gratuits, Le Parisien…).
Malheureusement, le problème n’est pas là. Astérix aux Jeux Olympiques sera-t-il puni de sa médiocrité, that is the question ! Le verra-t-on se ramasser comme les derniers incidents industriels en date (Minor, Le Deuxième Souffle, L’Auberge Rouge ?) ; rien n’est moins sûr ! Car Astérix aux Jeux Olympiques ne teste rien de moins que notre force morale ! Irons-nous ? Résisterons-nous à l’appel des amis, enfants, parents qui nous enjoignent d’aller voir un film dont, au moins, le sujet est consensuel ? « Je ne voulais pas y aller, mais ça fait plaisir aux gosses » risque d’être la phrase culte en sortie de salle. Les enfants, pas dupes, trouveront ça beaucoup moins bien que Ratatouille, mais les 10€ seront déjà dans la poche de M. Langman, qui se gargarisera sur TF1 des « 11 millions d’entrées », du « succès public », et « de l’indigence de la critique ». Comme d’habitude.
* Je défends d’habitude la version US : l’auteur du film, c’est le producteur. Mais on n’a jamais vu Simpson ou Bruckheimer se faire créditer comme réalisateur à la place de Michael Bay.
3 février 2008 à 16 h 21
Mes enfants en sortent et ils n’ont pas aimé… mais c’est effectivement trop tard… Moins bien que le précédent. Tout le monde ne peut réussir comme Alain chabat à faire un vrai film consensuel, à la fois fidèle à la BD et conforme à l’humour des nuls (finalement assez proche de l’esprit Goscinny qui les a inspiré, la boucle est bouclée !). Inovant avec un vrai esprit et pas mal de second degré Mais sacrilège les héros n’étaient plus vraiment Astérix et Obélix ce qui a pas mal énervé Uderzo et le tandem Clavier – Depardieu… Ego quand tu nous tient…