Sur-recommandé par Le Beauf, j’ai fini par voir Jeremiah Johnson. Le beau Redford, Zion National Park, la nature, les indiens…
J’en ressors mitigé. D’un côté, le film a vieilli (mise en scène un peu pâteuse de Sidney Pollack). De l’autre, une ode réaliste à « Man vs Wild ». La vraie vie des trappeurs, qui au pied des Rocheuses, dans les années 1820, étendent progressivement le territoire états-unien, au dépens des indiens, et accessoirement, des bisons.
Cet aspect est très bien traité, avec une accumulation de scènes quotidiennes (cuisine, construction, chasse). Pollack ne nous épargne rien de la sauvagerie de ces contrées (attaques de loups, d’indiens, et présence peu rassurante de la cavalerie US…) S’y oppose – comme le remarque intelligemment Jan Kounen dans l’émission Plans Rapprochés qui suivait la diffusion de Jeremiah Johnson sur TCM – d’autres scènes plus surréalistes (le fusil de l’homme gelé, la tête de Del Gue, l’enterré vivant) qui donne une couleur étonnante au récit.
Jeremiah Johnson fait partie des classiques à voir, mais au rayon chef d’œuvre, ça reste à voir.