Pas facile d’adapter une série au cinéma ; tout est différent ! Format de l’image (cinemascope vs 4 :3), focales (plutôt zoom et gros plan que plans larges), durée (26’ au lieu de 120’), et des saisons qui durent un an et permettent de déployer toute une palette d’intrigues et de personnages secondaires…
Adaptation, trahison : c’est si complexe que presque tout le monde s’est cassé les dents sur l’équation (un X-Files* trop alambiqué, un Avengers ridicule, un Mission Impossible sacrilège, un Mystères de l’Ouest too much, etc.) ; la liste est longue. Seuls Starsky et Hutch et les Star Trek ont trouvé grace à mes yeux, car ils avaient trouvé le bon ton et la nostalgie qui allait avec.
Fan de Sex and The City, je m’y suis donc pris deux fois avant d’aller jeter un coup d’œil. Et à vrai dire, je ne fus pas déçu. Mission impossible accomplie. Sex and The City (le film), n’est pas le chef d’œuvre télévisuel qu’est Sex and The City (la série), mais un très agréable add-on.
Les comédiennes sont toujours aussi bonnes (dans tous les sens du terme), les dialogues ont toujours la langue aussi pendue, et l’intrigue, longue comme cinq épisodes (2h30), tient la route…
Ce qui fait toujours la force de Sex and The City, c’est la subtilité dans le scénario, qui souvent suggère plutôt qu’appuyer à coup de dialogues convenus… (Desperate Housewives, suivez mon regard !*). Hautement recommandable donc.
*On ira voir le deuxième sans barguigner, néanmoins, dès le 30 juillet…
**Reprenons la comparaison avec Desperate Housewives : même décor (4 copines qui affrontent les petits soucis de la vie), même qualité télévisuelle (forts bien écrits, forts bien joués), mais résultat critique à l’opposé. Là où Desperate Housewives brode, avec une misogynie rare, autour des pires clichés sur les femmes (la salope, la mère de famille, l’étourdie, la coincée), Sex and The City dresse un portrait juste et chaleureux sur les mêmes clichés (l’obsédée, l’executive woman, l’amoureuse, la chic fille coincée)…