Mad Men, c’est le PSG des séries, le truc qui te met 4-0 tous les dimanches quel que soit le sujet que tu mets en face. Problèmes de l’adolescence ? Place des femmes dans l’entreprise ? Discrimination raciale ? Matthew Weiner aligne Hamm et Moss en attaque, Kartheiser comme deuxième milieu récupérateur et gagne le match.
Quel est le secret de cette régularité ? Y’a-t’il une méthode Sopranos* ?
En tout cas, on ne cherche pas la rentabilité immédiate ; pas plus chez les pubards de Madison Avenue que 10 miles plus à l’ouest, chez les mafieux du New Jersey.
Samedi, à la mi-temps d’une partie de poker chez le Professore qui a mal fini pour lui, l’un de ses adversaires lui expliqua qu’il avait décroché de Mad Men parce qu’il ne voyait pas « où la série allait ».
Mais c’est ça le secret, petit !
Weiner ne s’embête pas avec les contraintes des autres séries, pas d’île mystérieuse à expliquer, pas de Numéro 1 à démasquer, pas de meurtrier de Wisteria Lane à mettre sous les verrous.
Mad Men ne mène nulle part parce que Mad Men, c’est la vie elle-même.
*Matthew Weiner a commencé chez David Chase