Et c’est reparti pour le parc d’attractions tolkiennien gère par ce vieux grigou de Peter Jackson. On préférerait que soit un magicien, genre Gandalf, qui soit aux commandes. Malheureusement, c’est ce vieux Peter, le tenancier du Poney Fringant qui nous vend sa bière éventée et des pommes d’api rances.
A Tolkienland, on ne retrouve que les attractions classiques : la Grande Roue de la Montagne Solitaire, le Train de la Mine Fantôme, avec orques et dragons, et la visite de de Bourg-du-Lac (Lacville dans le film), reconstituée aux petits oignons en polystyrène expansé.
Et le programme habituel des festivités : extermination en masse d’orques (à force d’en tuer un par seconde, Jackson devra un jour répondre devant un Tribunal Pénal International), dialogues de série B fifties dits par des comédiens de seconde zone, tout en froncement de sourcil et accentuation de consonnes : « Ce NN’est PPas NoTTRRe ComBBat !!! »
Une fois de plus, les elfes ne sont pas gâtés, joués par des comédiens nazis et maquillés comme une pub L’Oreal (avec Evangeline Lilly, rescapée de Lost, mais tout aussi bien coiffée que sur l’Ile). Les nains, pourtant magnifiés dans le premier opus, retournent eux aussi à l’état de gadgets, d’étoffe dont sont faits les gags. Leur magnifique retour dans la montagne de leurs ancêtres est torché en 2 répliques. C’est normal : décors en plastique, dialogues en plastique.
Et nous, tels nos glorieux parents, sommes incapables de résister à cet avatar moderne des westerns à bas prix des années cinquante, avec des orques à la place des cheyennes, et Gandalf en John Wayne.
On a toujours le cinéma que l’on mérite.