On ne remerciera jamais assez Anne Rice (et le jeu de rôle Vampire) d’avoir modernisé le plus beau mythe qui soit. Enfin débarrassé des poussiéreuses capes belalugosienne, nos amis buveurs de sang pouvaient à nouveau s’égayer dans nos villes modernes à la recherche de chair fraîche.
Twilight est dans cette veine, si j’ose dire, version préadolescents. C’est un beau film, mais un peu gnangnan. La fille est amoureuse du vampire, qui dégage une étrange séduction (il est tout pâle, et il a une grosse voiture). Ca se passe dans le pluvieux état de Washington, déjà cadre de la série Twin Peaks. C’est joliment filmé, tout en couleurs froides (du bleu, du vert, du bleu). Autant le début est plaisant (on tourne autour du mythe), autant la révélation est décevante. Edward est un vampire, mais un vampire gentil. Un vampire végétarien (sic, en fait, il mange des pauvres petites biches)…
Il sera d’ailleurs beaucoup question de végétarisme dans Twilight, sans qu’on sache vraiment pourquoi : l’héroïne l’est, les vampire se prétendent l’être, le père ferait mieux de manger autre chose que son steak, etc.
Et puis quand ça passe au choses sérieuses (baston avec des méchants vampires (si, si, ça existe encore), Twilight, c’est plus trop ça : les effets spéciaux à la Power Rangers sont nazes, et les bagarres sont pathétiques.
Donc Twilight est très bien pour emmener votre petite sœur, mais pas plus.