Petit à petit, la maladie s’étend… Après avoir contaminé Adrien, puis Michel, Aymeric, de nouveaux clients viennent pour réclamer leur dose de The Wire. Évidemment, maintenant, c’est plus cher : trois épisodes minimum, les gars !
Il est arrivé à Michel une anecdote étonnante, et plus ou moins la même à votre serviteur.
The Wire étant une fresque gigantesque de destins entrecroisés, on s’habitue à recoller les morceaux. Truc est avec Machine, et Bidule sort de taule… Michel est ainsi passé de l’épisode 6 à l’épisode 10, sans se rendre compte de rien ! Au contraire, il a recollé les morceaux, tant Sur Écoute avance doucement, et logiquement. Pour ma part, j’ai regardé le dernier épisode de la saison 4 avec admiration devant tant de retenue, tant de refus devant les effets faciles les cliffhangers, au moment où je me suis rendu compte qu’il restait encore un épisode !
Tout ça pour dire que la magie du cinéma est là, tout comme la BD : elle oblige le cerveau à associer deux plans (ou deux cases) et à faire tout seul un lien entre les deux. Michel a raccordé les différentes intrigues pour retomber sur ses pieds, et moi, habitué aux figures de style de fin de saison, j’ai interprété différemment chaque scène de l’avant-dernier épisode…
Mais le cerveau interprète, analyse, garde en mémoire les conventions, et fait le travail à la place du scénariste. C’est aussi pourquoi quand quelque chose cloche, le cerveau, inconsciemment, s’en rend compte aussi. Et décroche.