On n’a pas besoin de voir la fin de Baron Rouge pour écrire sa chronique. Bien sûr, on va regarder le film jusqu’au bout, et ce pour deux raisons. 1, nous ne sommes pas des escrocs chez CineFast. 2, le fameux théorème de Rabillon nous oblige à regarder les maigres films qui sortent sur nos sujets fétiches, légionnaires romains, templiers en goguette et autres aviateurs de la première guerre mondiale…
Mais voilà ; après avoir subi une heure de Baron Rouge, on sait à quoi s’en tenir. Une dénonciation des horreurs de la guerre qui tombe dans le panneau habituel, c’est à dire le plus parfait romantisme guerrier.
Et c’est parti pour l’usine à clichés. Ces chevaliers du ciel, de nobles jeunes gens qui ne font pas la guerre comme les autres. Et la gentille infirmière qui ouvre les yeux de ce grand benêt de Baron Rouge sur les horreurs de la guerre. Quand on sait que l’infirmière en question c’est Lena Headey, Dame Cersei Lannister en personne, on regarde jusqu’au bout.
Évidemment, le Baron connaîtra la rédemption. Et malheureusement, il se fera tuer, ce que tout le monde sait déjà. Entre-temps, on aura vu de jolis avions, de très beaux combats, et Lena Headey qui promène son regard triste et son sourire mutique. Tout cela est très esthétique. Finalement, que la guerre est jolie !
CineFast préfère les cinéastes qui disent cela frontalement et essaient d’expliquer que c’est justement pour cela qu’on la fait : Apocalypse Now !, Full Metal Jacket, Enfants de Salauds. Ou au contraire, que la guerre est horrible et que malheureusement, on ne peut s’en empêcher : Voyage au Bout de l’Enfer, Fury, La Ligne Rouge…
Mais pour ce genre de film qui est exactement ce qu’il prétend dénoncer : berk ! Dommage, les deux acteurs (Matthias Schweighöfer et Lena Headey) sont très sexy.
5 mai 2016 à 14 h 57
[…] sur qui, par exemple. Ce qui est loin le d’être le cas aujourd’hui, il suffit de regarder Baron Rouge ou d’autres films de guerre pour s’en […]