Le Cousin Jules est un film étonnant. Ce doc, réalisé en 1972, ne sort vraiment qu’aujourd’hui (avant l’été en fait, mais on a du retard à CineFast).
Dominique Benicheti, enfant, allait en vacances chez son cousin Jules, un vieux paysan bourguignon. Devenu cinéaste, il lui demanda (entre 1969 et 1972) l’autorisation de le filmer.
Le résultat, c’est ce Cousin Jules, un documentaire sur un monde disparu : la France éternelle, qui n’existe plus et qui pourtant continue de faire fantasmer les français. Une France rurale dans laquelle rien n’a changé depuis le Moyen Âge. Dans cette ferme, vivent en effet Jules et sa femme : deux octogénaires qui doivent s’occuper des travaux de la ferme. Ils n’ont pas d’enfants ni d’ouvriers. Dans ce monde-là, on ne va pas chez Conforama acheter un lit; on le fait. On a besoin d’une ferronnerie ; on la forge. On mange une nourriture que l’on a élevé ou fait pousser, tuée ou épluchée, et cuisinée soi-même.
Le film tourne donc autour de cela. Cela pourrait être ennuyeux, c’est sublime. Par un montage très simple (mais très rigoureux), par des images magnifiques de la campagne environnante, Le Cousin Jules reconstitue parfaitement la vie de ces vieillards, et leur tragédie.
Il passera sûrement un jour à la télévision, ne le ratez pas.