Les mêmes causes produisant les mêmes effets, voilà coup sur coup deux films qui illustrent les paradoxes franco-américains. D’un côté Panique à Hollywood, le travail de qualité made in Sunset Boulevard : casting d’enfer, comédiens magnifiques, musique splendide, et montage aux petits oignons, pour un résultat finalement décevant. En face, La Première Étoile, le prototype du film franchouillard, écrit, mais pas suffisamment réécrit, mal joué, mal casté, mal filmé, mais dont on ressort le sourire aux lèvres, ne serait-ce parce qu’il a, lui, quelque chose à offrir.
Hollywood qui parle d’Hollywood, ça fait toujours des étincelles : Sunset Boulevard, The Player, Swiming with Sharks, Get Shorty : ça marche à tous les coups. Ici, quand on aligne en plus Bob de Niro en producteur trouillard (sic !), Sean Penn en acteur de blockbuster (re-sic), John Turturro en agent procrastinateur, Bruce Willis qui refuse de se raser la barbe, et la toujours splendide Catherine Keener en directrice de studio implacable, aucun risque de s’ennuyer… Mais à part ça… c’est tout ! Intrigue faiblarde, fin queue de poisson, ça se laisse regarder, mais c’est tout. Et uniquement sur Canal+, puisque Hollywood n’a pas daigné le sortir en France, c’est dire…
La Première Étoile, c’est tout le contraire : un histoire touchante d’Antillais pauvres qui veulent aller au ski… La comedie sociale à la française. Et même si ce n’est pas très bien fait, ça marche : c’est gentil, c’est drôle, c’est pas fin mais pas caricatural non plus, bref c’est à voir…