Après un passage à vide en saison cinq, les dragons sont de retour pour une sixième saison. Avec une certaine émotion, vu que l’on sait qu’il ne reste plus que deux saisons, et une douzaine d’épisodes pour terminer cette immense saga. C’est donc la nostalgie qui prévaut, car on voit bien que la série est en train de replier ses ailes. Les personnages se regroupent, prennent des décisions plus tranchées, et des personnages mineurs (générateurs d’intrigues annexes) sont éliminés purement et simplement.
C’est son premier défaut. On ne devrait pas voir la technique scénaristique à l’œuvre. Le magicien doit cacher la main qui fait le tour. Mais à côté de cela, c’est beaucoup mieux que la cuvée 2015. Même s’il y a peu de rebondissements, la saison avance inéluctablement. On s’opposera – suivant le regard que l’on porte à chacun des personnages – sur le réalisme de tel ou tel rebondissement. Les spécialistes des batailles moyenâgeuses, de la portée d’un arc, du rôle d’un vassal, s’affronteront avec les tenants de la dramaturgie ou de la technique cinématographique (ah, le hors-champ dans Game of Thrones !) mais l’on s’accorde sur le fait que la saison 6 est une bonne saison. Pas excellente, néanmoins, car il lui manque le sens de la repartie, les dialogues mouchetés qui ont fait le succès des quatre premières.
Mais on voudrait déjà être en avril. Une fois que l’hiver sera passé.