samedi 12 septembre 2009


Battlestar Galactica
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Séries TV ]

Il y a trois ans de cela, je zapouillais tranquillement sur le câble, aux petites heures de la nuit, quand je fus tiré d’un début de somnolence par des images hallucinantes : un vaisseau spatial baptisé Battlestar Galactica, Starbuck et Apollo, le commandant Adama… Je fus pris d’un fou rire : les américains avaient osé faire un remake de la pire série de SF de tous les temps : Battlestar Galactica. Les cons, ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnaît…

Un peu d’histoire : fin des années 70, début des années 80 : les amateurs de la littérature SF n’ont pas grand’ chose à se mettre sous la dent à la télé : L’Age de Cristal, La Quatrième Dimension, La Planète des Singes. Et une série mythique, invisible en France : Star Trek. En 1981, les frères Bogdanoff, qui animent Temps X, apportent la bonne nouvelle : cet été, La Une diffusera les aventures de Spock et Kirk. Juillet arrive. Douche froide : Star Trek « n’est plus disponible, mais à la place, vous allez voir, La Une a beaucoup mieux : Battlestar Galactica ! »

On a vite vu. Malgré quelques aspérités rigolotes (Starbuck et son cigare, les combats spatiaux), Battlestar Galactica était un sous-Star Trek, ce que tout le monde pu vérifier, un an plus tard, quand la série de Gene Roddenberry fut diffusée.

En 2004, quelle mouche avait donc piqué Ronald D. Moore, scénariste sur la franchise Star Trek, pour remettre en piste Battlestar Galactica, qui, par ailleurs, n’avait vécu que le temps d’une saison ?

Une drôle d’idée, en fait. Refaire Battlestar Galactica en gardant les bonnes idées, en enlevant ce qui était ridicule, mais surtout en décidant de prendre la série au sérieux. Au sérieux ? Battlestar Galactica !???

C’est là le tour de force. Battlestar Galactica est une série sérieuse de SF, une sorte de 24 dans l’espace. Le pilote remplit sa mission en donnant le ton : si les Cylons détruisent des planètes humaines à tour de bras, qu’est-ce que ça veut dire, concrètement ? Dans une série normale, on passerait cinq minutes dessus, avec des jolies explosions. Ici, on filme les conséquences pendant une heure : les évacuations et les choix terribles que cela suppose, les tragédies que cela entraîne (jusqu’à filmer la mort d’une petite fille, du jamais vu), les débats que cela engendre (peut-on faire la guerre efficacement et rester une démocratie ?)

A cela, Battlestar Galactica rajoute les ingrédients habituels d’une bonne série : love story, conflits père-fils, cliffhanger… Et une idée de génie, dans ce contexte : 12 cylons ressemblent à des humains : l’ennemi est à l’intérieur même du Galactica…

À suivre, donc…


2 commentaires à “Battlestar Galactica”

  1. James Malakansar écrit :

    Professeur. Je tiens à votre disposition le DVD du pilote de la série et celui de « Razor » sorte de préquel spin off et complément, qui se déroule de un peu avant le début jusqu’au milieu de la saison 2.
    Je recherche pour vous également la critique dithyrambique parue dans un récent télérama (oui vous avez bien lu TÉLÉRAMA !!!) qui décortique et encense ce qui est bien plis qu’une simple série de SF ou un revival réchauffé d’un vieux Space Opéra ringard

  2. Professor Ludovico écrit :

    cette chronique est basée sur le pilote, et j’ai commencé la saison 1…

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