Je suis tombé hier soir sur le chef d’œuvre de Robert Rodriguez, The Faculty. De sympathique petit film de genre à sa sortie, le film est devenu un classique, certes toujours méconnu. Rappelons le pitch : il s’agit d’un remake-hommage à L’Invasion des Profanateurs de Sépultures, titre ringard de série Z qui cache pourtant deux chefs d’œuvre, le film originel (Invasion of the Body Snatchers, de Don Siegel, 1956), et le merveilleux remake d’Abel Ferrara, Body Snatchers (1993)*.
Ici, l’action se passe dans un lycée, peu à peu envahi par des E.T. malveillants pénétrant dans le corps des profs, des parents, des élèves, et les transformant en êtres cruels et sans âme. Seuls quelques élèves comprennent la situation, et essaient de résister : le geek (Elijah Wood, période pre-Frodon), la bombasse intello (Jordana Brewster), la punkette (Clea Du Vall), le dealer, beau gosse mais bad boy (Josh Hartnett), la petite nouvelle timide, le capitaine de l’équipe de foot.
On serait dans du classique si Robert Rodriguez n’était pas aux commandes. Non seulement l’action est trépidante, mais c’est drôle et totalement politiquement incorrect : sexe, drogue et rock’n’roll. Une réplique-culte résume le film : « Prends de la coke. Ça te sauvera la vie ! » (la cocaïne permet de distinguer les humains des aliens)…
Mais en plus d’être horrifique, drôle, sexy (Salma Hayek, Famke Janssen), bourré d’action, le film est aussi fin et profond avec un sous-texte intéressant sur l’adolescence, période de la vie où l’on se sent totalement « alien » et où les parents et les profs passent souvent pour des « zombies ».
Si vous n’avez jamais vu The Faculty, c’est le moment de retourner à l’ecole.
* et un troisième film dispensable de Philip Kaufman, en 1978