Quelque part tout a commencé là. Quand Madame Dolly nous a conseillé, au mitan des années quatre-vingt dix, de regarder NYPD Blues sur Canal Jimmy. La série avait déjà sa petite réputation aux États-Unis parce qu’elle était faite par Monsieur Steven Bochco et qu’il avait déjà lui-même sa petite réputation (Capitaine Furillo, L.A. Law, des épisodes de Colombo, entre autres).
Mais en France nous étions quelques centaines de milliers à regarder les aventures de Sipowicz, Simone, et Medavoy le dimanche soir. Et tout de suite, nous avons compris que quelque chose avait changé ; les héros été méchants, tristes, racistes, malades, mais terriblement émouvants. Les bons allaient mourir. Certains méchants allaient s’en tirer. On n’était plus dans Walker Texas Ranger ou Hooker. Et surtout les cop show ne seraient plus jamais les mêmes. Toute la télé ne serait plus jamais la même…
Bochco, avec son collègue David Milch, étaient les pionniers de cette révolution. Il vient de mourir, à 74 ans.