Un bon western, ça ne se refuse pas. Celui-là avait l’air très bien. Et c’est le cas : un capitaine de cavalerie au bord de la retraite, vétéran des guerres indiennes, se voit confier une ultime mission : escorter le chef qu’il a combattu jusque dans le Wyoming, pour que celui-ci meure parmi les siens. Après la guerre, vient le temps de la real politik. Pour pacifier les indiens, il faut aussi des symboles. Mais comment oublier les morts ? Les rancunes et les rancœurs ?
Sur ce très beau sujet, Hostiles ne marche pas complètement. Il y a une forme d’auto-contemplation gênante comme si le film ne le lassait pas de se regarder dans le miroir : « comme je suis beau ! comme je suis triste ! Comme je suis ému ! » Mais néanmoins, le film est agréable, magnifique sur le plan visuel, et, en matière de western, c’est ce qui se fait de mieux en ce moment…