C’est la série préférée de la Professorinette, issue du génie protéiforme de Ryan Murphy (Nip/Tuck, Glee, American Horror Story, Scream Queens, American Crime Story…) Mais mettons tout de suite les choses au point : American Horror Story, c’est du fast-food. Quand le soir dans Paname, vous avez une petite faim, et que vous êtes loin de vos bases, c’est ça que vous mangez, du Filet O’Fish.
C’est quoi un Filet O’ Fish ? C’est un sandwich dont on sait exactement ce qu’il va vous apporter : quelle goût sucré/salé ? Quelle texture ? Combien de temps ça reste en bouche ? American Horror Story, c’est le Filet O’ Fish de la série : vous ne serez pas surpris. C’est très bon quand même. Même si c’est filmé à la hache, et joué du idem.
Mais en même temps, AHS : MH est diablement divertissant et sexy. Dans cette première saison, on suit les déambulations de famille Harmon au bord de l’implosion (divorce + ado en crise) et qui essaye, comme de bien entendu, de retrouver un semblant de stabilité en emménageant dans une nouvelle maison. Très vite, on le comprend, les mânes de Shining, Amityville, et. al., seront invoquées. On est en terrain connu, même si Ryan Murphy rajoute la touche de sexe qui rend la série plus sucrée. Et montre, comme il le fait ailleurs, la face cachée de l’Amérique. Derrière un vernis de puritains qui aiment Dieu, leur femme, et leur famille (I love you, I love you too), les américain.es ne pensent qu’à baiser et abuser leurs prochain.es. Ni les vieux, ni le jeunes, ni les homos, ni les noirs, ni les hispaniques ne seront épargné.es.
Ce qui rend AHS, comme la sauce tartare du Filet o’ Fish, totalement réjouissant.