On a revu Battlestar Galactica, juste pour vérifier que c’était aussi bien que la première fois. Et ça l’est, indubitablement. Le même bordel innommable, et, en même temps, le même génie.
Car si BSG énerve par son amateurisme, ses acteurs, qui, pour être gentil, vont du très bon (Katee Sackhoff, Edward James Olmos) au très mauvais (Mary McDonnell), ses arcs narratifs incompréhensibles (le Plan Cylon ?), ses épisodes bâclés, et cette décoration misérabiliste, BSG fascine tout autant par sa capacité à s’attaquer à des thèmes fondamentaux (la démocratie en temps de guerre, la justice, la collaboration) qu’à son ambition – immense – à les traiter.
Mais plus que tout autre, et c’est bien ce qui est le plus important dans l’art, il y a, caché sous des tonnes de ferraille du Battlestar Galactica piloté par l’amiral Moore, un immense cœur qui bat.
Et ça, ça n’a pas de prix.