dimanche 14 avril 2019


Three Billboards : Les Panneaux de la Vengeance
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Il arrive parfois que le Professore ait tort. Oui, tort. Parce que quand tout le monde lui dit, de Notre Agent au Kremlin au Prince d’Avalon qu’il faut aller voir Three Billboards et qu’il refuse d’y aller, c’est bien qu’il a tort.

Il y a toujours de bonnes raisons à avoir tort. Si tout le monde aime ce film, ce n’est pas bon signe, car, dans l’art , il n’y a rien de pire que le consensus. Si tout le monde aime ça, c’est que ça joue sur le plus petit commun dénominateur de nos passions. En l’occurrence, le film a l’air bien anti-américain, ou, en tout cas anti-plouc, ce qui est toujours facile. Et ce qui est facile est désagréable.

Mais maintenant le film passe sur Canal, et au fond de son lit, Ludovico est sur sa tablette. Signe de son immense mépris, lui qui refuse en général de voir les films ainsi, sauf sur grand écran, ou grand écran de télé.

L’histoire est de Three Billboards est connue : une femme décide d’afficher sa rage sur trois panneaux publicitaires, puisque, depuis un an, personne n’a retrouvé l’assassin de sa fille. Est-ce que tout le monde s’en fout ? Mildred Hayes (Frances McDormand), à vrai dire, n’a rien à perdre. Le film va raconter son combat contre le shérif (Woody Harrelson) son adjoint raciste (Sam Rockwell), mais avec l’aide d’un nain (Peter Dinklage) et de quelques amis.

Rapidement, le Professore se rend à l’évidence. Le film est subtil, justement dans le traitement de ces péquenauds du Missouri.

Three Billboards va en plus faire évoluer notre perception des personnages pendant  le film. Un personnage a priori sympathique dévoilera son côté noir, tandis que le pire des salauds prouvera qu’il n’est pas exempt de rédemption. Tout cela est fait avec finesse et humour, mais c’est un très grand film.

Ça apprendra au Professore à ne pas écouter ses amis.


Un commentaire à “Three Billboards : Les Panneaux de la Vengeance”

  1. Costar écrit :

    Ah, tout de même ! Comment imaginer que l’auteur des deux chefs d’œuvre que sont In Bruges et Seven psychopaths, le meilleur cinéaste actuel, aurait pu rater son troisième film ?
    Et on remarquera le mépris du Professore qui ne daigne même pas citer le nom de Martin Mc Donagh, ce Shakespeare contemporain, . C’est une honte. Je vais peut-être me désabonner de ce blog. Je dois y réfléchir longuement.

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