Karl Ferenc, en plus de ses responsabilités au TAROT, cultive des goûts occidentaux bizarres qui lui ont souvent été reprochés par la Kremlin. De plus, il n’hésite pas à les recommander. Ça va quand c’est Jordy Savall et son Hesperion, moins quand il vous oblige à la lecture Jazz Magazine… Mais là, le conseil est pour le moins étonnant : The Dirt, le biopic sur… Motley Crüe ; serait-ce une tentative de déstabilisation ? L’agent prétend ne pas aimer le groupe, mais trouve le film excellent… et comme on ne veut pas se retrouver dans les caves de la Loubianka…
Bon, le film est totalement nul, mais l’histoire est intéressante. De toute façon, on n’allait pas se cogner le bouquin de Motley Crüe. Comment quelques losers se mettent ensemble et décident, en poussant les manettes à fond (Sex, drogues, et rock’n’roll, original, non ?), de foutre le feu au heavy metal des années 80.
Mais le film n’est qu’un long cliché de film de rock, avec narration ironique en voix off et adresses face caméra au spectateur : « Tout ça est VRAIMENT arrivé, mec ! »
Inévitable litanie de la vie rock : télé fracassée, hôtel fracassé, bière à gogo, et fellations de groupie. Inévitable plongée dans la drogue, et inévitable rédemption, split habituel et fin téléguidée vers l’insupportable réunion de ces gars-qui-se-détestent-mais-dans-le-fond-qui-s’aiment-quand-même… Vu et revu cent fois…
Bon, on a découvert la musique – plutôt rigolote – de Motley Crüe…