vendredi 28 février 2025


The Brutalist
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Dès les premières images, on sait qu’un miracle va avoir lieu : on est immédiatement transporté sur une autre planète cinématographique, le monde du Brutalist. Le problème, c’est qu’on ne sait pas pourquoi… La mission de CineFast est pourtant celle-là : apporter la lumière aux miséreux, expliquer le cinéma aux fidèles, et convertir le non-croyant… Expliquer pourquoi Michael Bay fait œuvre, ou pourquoi le cinéma français sera toujours bourgeois.

Mais là, on reste coi. Rien d’exceptionnel dans The Brutalist. Pas de cadrage inédit, pas de mouvement de caméra insensé, pas d’innovation dans le jeu des acteurs, pas de scénario incroyable. Non, une histoire assez classique, sous la forme d’un (faux) biopic : László Toth, un architecte rescapé de la Shoah arrive aux États-Unis et enchaîne les petits jobs, subit le racisme mais s’impose finalement comme un des grands architectes Brutalistes de son temps…

Et c’est comme si un extraterrestre, nommé Brady Corbet, avait débarqué sur la planète Terre et regardait le monde avec d’autres yeux. La scène d’amour, par exemple, donne l’impression de n’avoir jamais été filmée ainsi.

Même si le film n’est pas sans défaut – et notamment une intrigue de trop dans la deuxième partie – beaucoup de choses sont parfaites. Les acteurs (Adrien Brody, mais il est toujours excellent), sa femme Erzsébet (Felicity Jones, déjà très bien Rogue One). Mais cela, c’est le niveau habituel de l’acting américain. La musique, sorte de Hans Zimmer première manière, composée par un total inconnu (Daniel Blumberg) joue aussi une part très importante dans cet envoûtement, dans ce sentiment de cinéma inédit.

Il y a quelque chose de spécial, d’indéfinissable, dans The Brutalist, quelque chose qui donne envie de retourner immédiatement au cinéma.

C’est rare.  


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