jeudi 3 avril 2025


Le dormeur du Val (Kilmer)
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip -Les gens -Pour en finir avec ... ]

La cinéphilie est affaire de souvenirs.

Val Kilmer décrivait lui-même dans sa fabuleuse autobiographie-documentaire Val un grand acteur qui n’avait jamais eu de grand rôle. Le talentueux diplômé de Julliard fut dévoré par Hollywood, comme bien d’autres. Il a tourné dans quelques œuvres marquantes, mais surtout des films sans intérêt, tout en laissant une trace à chaque fois active.

En réalité, ce n’est pas ça qui compte. Comme dans toute  relation passionelle – ne sommes-nous pas amoureux de ces dieux de celluloïd ? –, c’est la première rencontre qui compte… Pour nous, l’irruption électrique de Kilmer en Nick Rivers, Elvis Presley déhanché Tutti Frutti de Top Secret, joyau de la pitrerie géniale des Abrahams/Zucker, autoqualifiée « très mauvais film* ».

Il y eut aussi Top Gun : sourire carnassier contre sourire carnassier, premier essai pas très bon – mais homoérotique en diable – des Simpson Bruckheimer ; Tom Cruise eut la bienséance de rappeler Iceman, son wingman quasi mourant, dans son hold-up marketing Maverick. Le seul vrai moment d’émotion du film.

Il y eut aussi Willow, un bon Jim Morrison dans un très mauvais The Doors, et puis des égarements. Jouer Batman pour faire plaisir à ses fils, mais se ressourcer avec un second rôle prestigieux face à De Niro dans Heat, le rôle le plus poignant de sa carrière, en couple maudit Chris/Charlene.

Ça ne suffit pas à faire une œuvre, mais une scène mémorable suffit à imprimer l’œil du CineFaster.

Adieu Val Kilmer, nous ne t’oublierons pas.

* « – Listen to me Hillary. I’m not the first guy who fell in love with a woman that he met at a restaurant who turned out to be the daughter of a kidnapped scientist only to lose her to her childhood lover who she last saw on a deserted island who then turned out fifteen years later to be the leader of the French underground.
– I know. It all sounds like some bad movie. »


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