mercredi 12 mai 2010


Leningrad
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

On peut faire avec Leningrad ce qu’on s’interdit toujours de faire : écrire la chronique, alors même qu’on na pas fini le film. Après une heure de cette pesante coproduction internationale, on sait déjà ce qui ne va pas, et que ça ne va pas s’arranger…

Comme toute les coproductions, c’est salade russe obligatoire : acteur irlandais (Gabriel Byrne, que viens-tu faire dans cette galère ?), américain (Mira Sorvino, pas au mieux de sa forme), et russes (illustres inconnus).

La nouveauté, c’est qu’avec l’image de synthèse, les effets spéciaux, le cinéma « progresse ». L’image, dans Leningrad, bénéficie de toutes ces avancées (images ultra-saccadées, explosions grandioses, Messerchmitts en flamme, etc.)

Le problème, c’est que ces belles images ne sont au service de rien. On essaie de nous émouvoir sur le sort de la ville (son siège dura 800 jours et tua un million et demi d’habitants), on essaie de personnifier cette histoire au travers d’une courageuse policiers russe et d’une journaliste americaine solidaire (et l’inévitable « Everything’s gonna be alright », ben non, chérie…), mais c’est trop gnangnan pour qu’on y croit une seule seconde.

Quand deux jours plus tard, on achève – c’est le mot – Leningrad, le réalisateur semble si peu croire à son intrigue-prétexte « Gabriel Byrne retrouvera-t-il Mira Sorvino ? », que la fin du film arrive sans même que l’on s’en rende compte.

PS Sur le même sujet, lisez plutôt Central Europa, le chef d’oeuvre de William T. Vollman


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