Millenium, c’est une sorte d’inverse de James Bond, un film d’action (mais de gauche), un truc de blondes, (mais pour brunes), une Grosse Connerie Américaine (mais Suédoise).
Millenium, c’est comme toute cette vague de polar « de gauche », qui essaie de faire du Manchette sans jamais y parvenir, qui prétend dénoncer plein de trucs super dégueulasses, comme la corruption, les sales magouilles des services d’espionnage, ou les violences faites aux femmes. Mais au final, tout ça n’est qu’un alibi.
Car, comme je l’ai déjà expliqué ici avec 24, ces films font preuve d’une grande complaisance vis-à-vis de ce qu’ils prétendent dénoncer.
Dans Millenium 2, par exemple, on dénonce le viol (mais on remontre deux fois la scène de l’épisode 1), on dénonce la corruption des riches, et leurs fantasmes sexuels débridés (mais on filme à nouveau une scène de sexe bondage), on dénonce la violence, mais on filme de la baston, de la baston, de la baston. Mais de gauche.
Tant pis si c’est complètement irréaliste, si on a du mal à comprendre les motivations de Lisbeth Salander, si le sempiternel refrain de la police-incompétente-et-corrompue semble un peu passée d’âge, on y retourne.
Je sais pourquoi je n’ai pas voulu lire les bouquins, je ne sais pas pourquoi je vais voir les films…