« Oh la la ! Le Da Vinci Code ! Qu’est ce qui va lui mettre, le Professor ! »
Au risque de décevoir mes millions de fans en furie, j’ai aimé ce film. J’avais bien entendu refusé de lire l’ouvrage, pour la bonne et simple raison que tout le monde le lisait, y compris dans mon propre lit ! Je n’allais pas m’abaisser à lire ce que le commun des mortels avait lu. Raison de plus pour aimer le film que soudain, tout le monde vilipende.
Audrey Tautou joue comme une pioche ? Ben oui, depuis Amélie Poulain, non ? Tom Hanks est mal coiffé ? Certes ! C’est un Ron Howard mineur ? Sûrement !
Mais au-delà de ça, Da Vinci Code est l’honnête représentant américain du film de genre, sûrement meilleur qu’un Benjamin Gates, sûrement moins bon qu’Indiana Jones et la dernière Croisade, mais il ne fait nullement honte à son rang…
Pour quelqu’un qui n’a pas lu le livre, l’histoire est très pédagogiquement raccourcie et expliquée. Les séquences historiques illustrent de façon gentiment kitsch le background de l’histoire. Les rebondissements rythment correctement les 2h30 parfois un peu longues du film. Les personnages tiennent la route, à la limite de la caricature sans jamais y sombrer (on peut même trouver que les français s’en tirent pas mal dans un production américaine)
Et la polémique, me direz-vous ? Elle est tout bonnement ridicule, dans le livre comme dans le film… Je ne vois pas comment on peut être choqué en étant catholique (sauf si on est Opus Dei, (là, on s’en prend plein la tronche !)) : cette œuvre est une œuvre de fiction, et de toutes façons, l’humanité n’a pas attendu Dan Brown pour penser que l’Eglise Catholique lui cachait des choses… De plus, le « complot » présenté dans le Da Vinci Code est parfaitement ridicule, et on a du mal à comprendre pourquoi l’église aurait caché ce secret, pendant que ses adversaires (les coptes, les orthodoxes, les protestants) en auraient été complices !??
Donc il faut se prendre au jeu, accepter l’idée du « Et si … » et gober tout le reste (Templiers, de Vinci, le Prieuré, etc.) Tout ça se mange bien chaud, comme un X-Files, et ne supporte pas le réchauffé.
Mais surtout, Da Vinci Code propose son propre antidote à la fin du film, sous une forme un peu gnan-gnan (on ose pas dire catho), à savoir une leçon de morale de Tom Hanks lancée à Audrey Tautou : au fond, tout ce complot a peu d’importance, ce qui compte c’est que l’on a au fond de soi. Qu’on peut appeler Foi, si on le souhaite…
28 juin 2008 à 15 h 06
[…] J’ai vu le film l’an dernier (critique ici), mais je m’étais toujours épargné de lire le livre. Je refuse, par principe, de perdre une semaine sur 600 pages mal écrites. Mais après un voyage à Rennes-Le-Château, et la lecture de L’Enigme Sacrée, l’envie était trop forte. Je ne le regrette pas, car cette lecture nous plonge dans des abîmes sans fond. […]
1 juin 2009 à 11 h 30
[…] encore une fois, le paradoxe brownien marche plein : après deux heures de pilonnage anticatho, le film fait un […]