The Pacific, c’est fini. Dommage, ça commençait à devenir bien. L’horreur d’Okinawa, les femmes kamikazes, le désespoir japonais, les américains qui s’enlisent… Et la difficile réinsertion des boys, une fois revenus au pays : The Pacific prenait son envol.
Mais grâce aux dix dernières minutes on a pu résoudre le mystère The Pacific. Pourquoi tant de talents (Hanks, Spielberg, George Pelecanos (The Wire), Tim van Patten (The Sopranos)) avaient-ils accouché d’une souris ? L’explication nous fut fournie par le générique de fin, chargé de pathos comme seuls les américains savent (osent) le faire : dessins sépia, violons, fondus enchaînés : « Après Iwo Jima, décoré de la Purple Heart, Tim « Hoosier » a ouvert une quincaillerie près de Mobile, dans le Tennessee » Pitié ! Aucun n’est devenu serial killer ? Ou Banquier d’affaires ? Personne n’a raté son permis auto ?
Voilà, The Pacific n’était pas une fiction, mais un horrible biopic, un BOATS porte-avions de la pire espèce, comme me l’avait déjà fait remarquer Captain Jipé. C’était donc ça. Coincé par la mémoire de nos pères, de nos grands pères, The Pacific n’était qu’un hommage de plus réservé aux héros de la Guerre du Pacifique. Un hommage, une hagiographie, qui ne pouvait se permettre aucun écart, aucune fantaisie dramatique, aucune motivation psychologique, tenu à l’étroit dans le Corset Serré de la Vérité.
Tant pis. Ca sera pour une autre fois.