C’est reparti pour une vingtaine d’heures d’angoisse… C’est pas tant qu’on s’inquiète du sort de nos chers disparus (prévoyez un mort, tout de même, c’est le minimum syndical), mais c’est plutôt une histoire d’angoisse existentielle : Mais Où Sont-Ils Donc Tombés ?, Mais Qui Est Donc Ce… ? Que Vont-Ils Découvrir Dans ?
Et surtout : Mais Pourquoi ?
Pourquoi sont-ils là ? Pourquoi le numéro gagnant du loto est le même que sur le caisson de quarantaine ? Pourquoi Jack ne couche pas avec Kate ? Oui, Pourquoi ???
Mais l’angoisse, c’est surtout que, si on s’intéresse un tant soit peu à la production hollywoodienne, on sait qu’il n’y a pas de réponse à cette question ! A l’instar de la fin de 24 heures (trois fins avaient été tournées), des X-Files (une fin remplissage-synthèse-bouche-trou), on sait que les télés s’en foutent ; Et que pour une fin géniale (Six Feet Under), on endurera le pire sur nos séries préférées…
Donc on imagine déjà la scène : JJ Abrahams pitchant Lost pour ABC :
– « Bon ben voilà c’est quarante gus qu’on survécu à un accident d’avion. Mais y’a des bestioles sur l’île, et puis une vieille folle très inquiétante… y’aura des histoires d’amours entre les persos, et surtout on découvrira dans chaque épisode la vie antérieure de nos personnages, qui ont des indices troublants sur ce qui se passe sur l’île… »
Au fond de la salle du comité de lecture, un gros ponte d’ABC se réveille :
– « Ah bon… c’est pas mal ça ! Ca nous fait quarante épisodes, alors ? »
Jay, Jay, tout content :
– « Ben, oui ! »
Le gros ponte :
– « Et, au fait pourquoi donc ils sont tous là ? C’est le Purgatoire ? Un rêve ? Une expérience extraterrestre ? »
Jay Jay, ménageant ses effets, tout en tirant une bouffée sur son Montecristo :
– « En fait, boss, j’en sais diantre rien… Et je vais vous dire la vérité : on s’en fout ! Quand il faudra écrire la suite, je serais barré depuis longtemps… Et vous aussi ! Et pis de toutes façons la part de marché sera à 7%, alors, la fin, vraiment, on s’en balance !! Faudra faire vite et pas cher ! »
7 septembre 2009 à 20 h 14
[…] le boss (JJ) est parti, comme nous l’avions prédit ici, dès 2005. Aux soutiers de se débrouiller avec les interrogations […]